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Sans Jésus, nous ne pouvons rien faire !

Au cours de l’année si singulière que nous sommes en train de vivre et après une expérience de long confinement il est bon de se rappeler que sans le Christ, nous ne pouvons rien faire. Et Celui qui nous le rappelle, c’est le Pape François lui-même. Ecoutons-le :

« La mission, l’“Eglise en sortie” ne constituent pas un programme à réaliser, une intention à concrétiser par un effort de volonté. C’est le Christ qui fait sortir l’Eglise d’elle-même. Dans la mission d’annoncer l’Evangile, vous vous mettez en mouvement parce que l’Esprit Saint vous pousse et vous porte. Et quand vous arrivez, vous vous rendez compte qu’il est arrivé avant vous et vous attend. L’Esprit du Seigneur est arrivé avant. Il devance pour vous préparer le chemin, et il est déjà à l’œuvre.

Sans l’Esprit, la mission devient autre chose. Elle devient un projet de conquête, la prétention d’une conquête que nous effectuons. Une conquête religieuse, ou peut-être idéologique, même lorsqu’elle est faite avec de bonnes intentions. Mais c’est autre chose. Si quelqu’un me dit : “Père, je pars évangéliser”, je réponds : “Bien ! Et que fais-tu ?” Et s’il me dit qu’il va évangéliser en essayant de convaincre les autres que Jésus est Dieu, je réponds toujours : “Bien, mais cela n’est pas annoncer l’Evangile. Si l’Esprit Saint est absent, il n’y a pas d’annonce de l’Evangile. Cela, tu peux l’appeler publicité, recherche de nouveaux prosélytes. La mission consiste à te faire guider par l’Esprit Saint : il faut que ce soit lui qui te pousse à annoncer le Christ. Avec témoignage, avec le martyre de chaque jour. Et si cela est nécessaire, avec les paroles aussi.”

Le missionnaire peut vraiment devenir intéressant pour les autres et les attirer vers le Christ non pas en raison de son activité, mais parce que l’on perçoit que lui-même est attiré et que c’est le Christ qui à travers lui exerce son attraction.

La mission n’est pas un projet d’entreprise bien rodé. Ce n’est même pas un spectacle organisé pour compter le nombre de personnes y prenant part grâce à notre propagande. L’Esprit Saint agit comme il le veut, quand il le veut et où il le veut. Cela peut procurer un certain vertige. Et pourtant, le summum de la liberté consiste précisément à se laisser porter par l’Esprit en renonçant à calculer et à tout contrôler. C’est précisément en cela que nous imitons le Christ qui, dans le mystère de sa Résurrection, a appris à s’en remettre à la tendresse des bras du Père. En parlant de lui, le Christ avait confié à ses apôtres que “le Fils ne peut rien faire de lui-même, qu’il ne le voie faire au Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement”. Ils l’imitent vraiment, les annonceurs de l’Evangile qui se laissent gagner par sa tendresse. Même ceux qui reconnaissent être aussi fragiles que des vases de terre cuite, et qui lui demandent de rendre leurs actions fécondes comme il le veut et quand il le veut.

La mystérieuse fécondité de la mission ne dépend pas de nos intentions, de nos méthodes, de nos élans et de nos initiatives, mais elle est liée à ce vertige : le vertige que l’on éprouve en présence des paroles de Jésus lorsqu’il dit : “Sans moi, vous ne pouvez rien faire.”

Pape François, extraits de “Sans Jésus, nous ne pouvons rien faire,
Être missionnaire aujourd’hui dans le monde”
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