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Cette année encore, des baptisés toujours plus nombreux à Pâques ! L’actualité en 2025 donne à l’Église en France, mais aussi en Europe et au Canada, des raisons d’espérer. L’afflux croissant de catéchumènes, observé depuis trois ans, continue de s’amplifier. En France, 13 384 adultes et plus de 7 400 adolescents ont été baptisés à Pâques. Ces résultats sont les plus élevés jamais enregistrés depuis la première enquête réalisée il y a plus de vingt ans. Un record qui confirme et même amplifie une tendance amorcée il y a trois ans, sans qu’elle soit le fruit d’une stratégie explicite de l’Église de France. L’Esprit-Saint aime les surprises !
De l’espoir au-delà des baptêmes
En plus des baptêmes, une enquête de la Conférence des Évêques de France observe une forte augmentation des confirmands adultes, des « recommençants » pour la plupart, c’est-à-dire des personnes baptisées dans l’enfance et qui ont cessé de pratiquer pour diverses raisons.
Les réseaux sociaux, mais pas que…
L’influence des réseaux sociaux, comme TikTok, se fait sentir, parfois même très fortement. Mais ce n’est sans doute pas ce qui compte le plus. En effet, dans les lettres de demande de baptême adressées à leur évêque, les catéchumènes insistent plutôt sur leur cheminement personnel. Cette grave décision ne dépend pas du rythme des réseaux sociaux où une information chasse l’autre. Au contraire, leur choix reflète un parcours intérieur, commencé parfois dès l’enfance. Pointons aussi l’importance des temps forts et autres pèlerinages pour ces jeunes adultes et jeunes d’âge scolaire. A titre d’exemple, le Fraternel, rassemblement à Lourdes pour les collégiens et lycéens, a connu en 2025 une augmentation de participation d’environ 50 % par rapport au même événement il y a deux ans.
Les enquêtes montrent le rajeunissement significatif des baptisés adultes, car près de la moitié ont entre 18 et 25 ans. Logiquement, la part des étudiants augmente fortement par rapport aux années passées. Comment expliquer ce boom de jeunesse ? C’est l’âge des questions existentielles pour une génération marquée par la soif d’intériorité, de rencontres et de repères. Génération qui n’hésite d’ailleurs pas à afficher publiquement sa foi. Sociologiquement, la première place revient toujours aux catégories populaires (ouvriers, techniciens et employés) et ce renouveau est urbain.
La question de leur accompagnement
Si les services du catéchuménat dans les diocèses sont déjà bien rôdés, l’accompagnement se structure désormais de plus en plus au niveau des paroisses. Nous voyons se mettre en place des petites fraternités avec un accent mis sur la proximité pour favoriser l’insertion durable de ces nouveaux venus dans la vie de l’Église.
Quelle place pour les Équipes dans tout ça ?
Pour terminer, quel est le rapport de ce renouveau du catéchuménat avec le mouvement des Équipes du Rosaire ? C’est très simple, elles peuvent offrir à ces néophytes et « recommençants » un cadre éprouvé depuis 70 ans. Elles les soutiendront dans la prière, la formation en leur donnant la possibilité d’une vie fraternelle. Alors confions à la Vierge Marie ces nouveaux arrivants et soyons attentifs à les rejoindre pour les accueillir. Peut-être auront-ils envie d’entrer dans une équipe ou d’en créer une ?
Fr. Yves Habert, dominicain, aumônier national des Équipes du Rosaire
et Brigitte Perrin, responsable nationale des Équipes du Rosaire