Au seuil d’une année nouvelle…
Pauline nous dit comment laisser fleurir les semences spirituelles de notre cœur et demeurer un arbre toujours vert :
« J’ai vu mon cœur sous l’image d’un souterrain dans lequel on avait semé toutes sortes de bonnes graines. J’ai vu que, si le soleil n’y pénétrait, ces graines pourriraient dans la terre sans rien produire, mais que s’il y pénétrait, il réchaufferait, vivifierait cette semence et lui ferait produire mille fleurs »
« Le pauvre arbrisseau plie cent fois le jour mais sa faiblesse le fait triompher ; planté sur les rives de l’amour de Jésus, il se mouille en pliant dans les eaux de sa grâce et cette eau fait pousser des feuilles nouvelles à la place de celles que l’orage lui a enlevées »
Pauline Jaricot, in Père éternel je vous offre.
Écrits de jeunesse, ed. Lethielleux, p. 86-87.
Sous le soleil qui vivifie, tous plantés sur les rives de l’amour de Jésus
L’arbrisseau exposé au soleil sans avoir les racines régulièrement immergées dans l’eau risquera toujours de s’assécher bien vite : pour lui, point de soleil qui réchauffe et illumine sans source qui irrigue et rafraîchit. Il en est pour nous comme pour les arbres : nous ne pouvons vivre sans source qui irrigue discrètement et sans soleil éclatant. Notre rencontre en équipe illumine notre mois et la simple présence de nos frères et sœurs réchauffe et vivifie comme un soleil notre cœur. Chaque mois, notre célébration en équipe expose notre cœur à la lumière toute solaire du Christ et permet aux semences de la Parole de ne point pourrir dans la terre, mais de fleurir dans chacune de nos vies. Notre dizaine quotidienne, quant à elle, nous aide à demeurer plantés sur les rives de l’amour de Jésus tout au long du mois. La méditation quotidienne des mystères du Rosaire irrigue notre cœur des eaux vivifiantes de la grâce du Seigneur afin que nous demeurions un arbre toujours vert.
Des feuilles nouvelles à la place de celles que l’orage lui a enlevées
Sur l’arbre qu’est notre Mouvement, il arrive que des équipes s’effeuillent : tel membre est décédé, un autre est entré en Ehpad, telle équipe a disparu dans notre secteur… s’il peut sembler que les feuilles mortes soient souvent plus nombreuses que celles qui naissent, n’oublions pas cependant que ce sont ces feuilles tombées et qui se décomposent au pied de l’arbre qui enrichissent l’humus où il est enraciné. Ce sont elles qui lui permettront d’en porter de nouvelles. Si des équipes peuvent naître aujourd’hui, c’est parce que d’autres ont existé avant elles. La fidélité des uns féconde et fait éclore celle des autres. Quand l’arbrisseau ploie cent fois le jour, il trouve dans cette faiblesse même la force de se ressourcer et de se renouveler : que les feuilles qui tombent du grand arbre des Équipes du Rosaire l’aident à se renouveler et qu’au cours de cette année nouvelle, de nombreuses nouvelles équipes puissent éclore sous le grand soleil de Dieu ! Tels sont les vœux que nous formons pour vous et pour chacune de vos équipes en ce début d’année !
Fr. François-Dominique Forquin, o.p., Aumônier national
