LES CHANTS DU MOIS
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En ce mois de janvier où, le 9, nous faisons mémoire de la bienheureuse Pauline-Marie Jaricot, nos pas nous conduisent à Lyon et nos regards se tournent, comme les siens, depuis sa maison de Lorette, vers la basilique Notre-Dame de Fourvière.
“La colline qui prie”
Face à la colline de la Croix-Rousse, surnommée “la colline qui travaille” en raison de ses nombreux canuts qui tissaient la soie au milieu des traboules, se tient la colline de Fourvière, surnommée “la colline qui prie” parce qu’elle attire les pèlerins depuis la plus haute Antiquité. La tradition veut que le premier autel élevé sur cette colline par le premier évêque de Lyon, saint Pothin, ait été dédié à la Vierge Marie. Cet évêque a d’ailleurs été martyrisé sur cette colline du “Forum vetus” c’est-à-dire le “vieux Forum”, à l’origine du nom actuel de “Fourvière”. C’est en effet sur cette colline que se situait l’amphithéâtre des Gaules où saint Pothin, sainte Blandine et 45 autres compagnons subirent le martyre. Le sang des martyrs étant semence de chrétiens, c’est à partir de Lyon que la foi chrétienne s’est vite diffusée partout en Gaule. Le 7 avril 1642, alors que la peste ravage Lyon, les responsables de la ville, les échevins, montent à une petite chapelle dédiée à la Vierge à Fourvière. Ils se vouent à Marie pour que cesse le fléau et, à la suite de ce vœu, l’épidémie recule et la ville renaît. Plus tard, face à l’épidémie de choléra de 1832, le vœu est renouvelé et la ville est à nouveau épargnée.
Notre-Dame de Fourvière illumine la ville
Une statue monumentale de la Vierge Marie, la “Vierge dorée”, est érigée en 1848 sur la tour-clocher renforcée qui menaçait de s’effondrer. L’inauguration, qui devait avoir lieu le 8 septembre 1852, ne pourra avoir lieu en raison d’une inondation de la Saône qui retarda la livraison de la statue. Repoussée au 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, elle sera de nouveau annulée, comme le feu d’artifice qui devait accompagner l’inauguration de la statue, à cause du mauvais temps. Les Lyonnais, en signe de piété et fort bien inspirés, allumèrent des lumignons sur les appuis de leurs fenêtres et voici qu’était née la “fête des Lumières” qui permit à Marie, malgré les intempéries, d’illuminer sa ville chérie. En 1870, alors que l’invasion prussienne menace Lyon, une fois de plus, les Lyonnais se tournèrent vers Marie et, le 8 octobre, formulèrent un vœu plus conséquent : reconstruire l’antique sanctuaire mais avec des proportions plus monumentales afin qu’il soit visible de toute la ville. La ville épargnée, l’actuelle basilique de Fourvière fut édifiée, juste à proximité de l’antique chapelle dédiée à Marie. Alors que l’intercession de Marie a évité tant de dangers aux Lyonnais, la voilà dressée sur sa colline et à son regard maternel nul d’entre eux ne peut désormais échapper.
Fr. François-Dominique Forquin, dominicain,
Aumônier national des Equipes du Rosaire