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LES CHANTS DU MOIS

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En ce mois de mai, dédié à Marie, nos pas nous conduisent dans l’Est de la France, sur la vieille terre de Lorraine si chère à sainte Jeanne d’Arc, du côté de Nancy, au sanctuaire Notre-Dame de Sion, pour y chercher avec les nombreux pèlerins, les étoiles de Marie !

 

La colline inspirée

“Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse. Ils nous disposent à connaître un sens de l’existence plus secret que celui qui nous est familier. Il y a des lieux où souffle l’esprit.” ainsi s’exprime Maurice Barrès dès les premières lignes de La Colline inspirée, son roman publié en 1913 où il décrit si bien ce qu’éprouve le pèlerin devant ce promontoire du plateau lorrain, en forme de fer à cheval. Inspirée, la colline fût depuis longtemps inspirante, puisqu’elle a produit une légende qui dit qu’un soir, une jeune princesse de Vaudémont, montée sur un cheval blanc, suivait la crête de la montagne, au retour de sa pieuse visite à la Vierge de Sion. À mi-chemin, elle vit surgir de la forêt un cavalier, qui sans doute la guettait. À son allure, elle comprit qu’il voulait se saisir d’elle et l’outrager. Saisie de frayeur, elle pressa sa monture, mais le félon gagna de vitesse et allait l’atteindre. La jeune fille s’écria “Bonne Vierge de Sion, sauvez-moi !”. Elle s’élança dans le ravin profond et son cheval tomba debout sur une large pierre, où il marqua profondément les quatre fers de ses pieds. Au même moment, la Vierge saisit dans le ciel une poignée d’étoiles que la nuit tombante venait d’allumer et les jeta dans les yeux du cavalier et de sa monture qui, aveuglée, se cabra et tourna bride. C’est depuis ce soir-là qu’on trouve des étoiles par myriades dans le sol de la colline… Un proverbe local prétend même que les jeunes filles qui grattent le sol et récoltent neuf étoiles sont assurées de trouver un mari dans l’année…

Une pluie d’étoiles !

Depuis lors, sur la colline de Sion, il est fréquent de voir des personnes gratter le sol à la recherche d’étoiles de Marie. Vieilles de près de 170 millions d’années, ces “étoiles de Sion” sont des restes fossilisés d’animaux marins de la famille des étoiles de mer. Pendant plusieurs millions d’années, en effet, quand les continents n’étaient pas encore formés, la Lorraine était recouverte d’une mer où vivaient ces animaux. Quand les animaux mouraient, ils tombaient dans le sol puis se fossilisaient. La colonne vertébrale de l’animal ayant une forme stellaire, une fois fossilisée c’est ce qui donne les étoiles de Sion que l’on trouve aujourd’hui en grattant la terre. Ceci explique qu’en Lorraine, terre pourtant si continentale sans accès à la mer, on honore Marie, comme étoile de la mer, car bien que nos pieds soient sur la terre ferme, notre vie est souvent autant agitée qu’une mer déchaînée et nous avons bien besoin de l’intercession de la fille de Sion : sa prière pourrait nous faire décrocher les étoiles… à même le sol, c’est-à-dire à hauteur d’homme !

Fr. François-Dominique Forquin, dominicain

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