LES CHANTS DU MOIS
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Commencez par contempler la belle représentation du Mystère de la Résurrection ci-contre avant d’en lire le commentaire spirituel ci-dessous.
Le Ressuscité tire des Enfers Adam et Eve
Appuyé sur sa croix devenue étendard de résurrection, le Christ marche sur la porte du lieu où étaient tenus captifs Adam et Eve avec le reste de l’humanité que figurent tous ces visages situés derrière eux. Ne nous font-ils pas penser à tous nos chers disparus pour lesquels nous prions particulièrement au début de ce mois, comme nous y sommes invités chaque 2 novembre, jour de la commémoraison des fidèles défunts ? Sans le Christ qui vient les prendre par la main pour les rendre participants de sa résurrection pourraient-ils oser sortir du lieu de leur enfermement ? Quitter le lieu de la mort ne peut se faire sans consentir à se laisser conduire par le Vivant qui n’est autre que Jésus ressuscité.
Tenter de maintenir un monde décrépit ou entrer dans le monde ouvert par le Ressuscité ?
Contrairement à Adam et Eve qui consentent à se laisser prendre par la main par le Ressuscité, des créatures verdâtres, gluantes et monstrueuses semblent essayer de sauver un monde ancien en supportant les ruines d’un monde décrépit au lieu d’entrer dans le monde nouveau du Ressuscité et de se laisser conduire par lui. Ces créatures grotesques, dont l’une, d’un vert plus sombre que les autres, se tire ses propres cheveux, se font du mal à elles-mêmes. La souffrance n’est pas le fait de Dieu, mais des créatures qui s’infligent à elles-mêmes les pires supplices.
Se laisser revêtir du Christ ressuscité
Les faces difformes des créatures verdâtres ressemblent à des masques hideux de carnaval. Elles semblent dissimuler des figures humaines mais chez qui une souffrance retournée contre soi-même en déforme l’humanité au point de la rendre monstrueuse. La nudité du Christ, seulement drapé du manteau pourpre de sa Passion, tranche avec ce spectacle aussi désolant que désopilant et rejoint la nudité d’Adam et Eve, tout juste tirés de leurs enfers. Le nouvel Adam prend l’ancien Adam par la main et entraîne avec lui Eve et toute l’humanité appelée à ressusciter et à se laisser revêtir du sang immaculé de son martyre en se laissant recouvrir, à l’image des anges du cortège pascal, de l’aube blanche du Ressuscité. Dans le premier jardin, l’ancien Adam s’était dissimulé derrière un pagne tissé de feuilles de figuier. Ici, à nouveau dénudé, mais saisi par le Christ qui le connaît mieux que les masques de laideur sous lesquels il est capable de se cacher, on peut deviner que le Christ va le revêtir de sa lumière en le revêtant d’un vêtement blanc semblable à celui que portent ces deux anges afin de le faire entrer dans son cortège pascal et de lui donner part à sa résurrection.
Fr. François-Dominique Forquin, o.p.
Aumônier national des Equipes du Rosaire