Septembre 2020 – n°456
Faire de chacune de nos maisons « une maison où Jésus vienne »
Chacun d’entre nous reconnaîtra facilement que l’année qui vient de s’écouler aura été surprenante et singulière à bien des égards : en nous plongeant tous dans le confinement, une expérience nouvelle s’est imposée à nous, semblable peut-être à une sorte de long carême. Confiné dans sa propre maison, chacun s’est ainsi retrouvé, pendant de longues semaines, privé de rencontres et de retrouvailles amicales. Pendant toute cette période, si nos églises étaient fermées et que nous ne pouvions plus nous y rassembler pour célébrer notre foi, nous n’avions plus alors pour seule « église » que notre propre maison. Si déconcertante qu’ait pu être cette expérience dans le cadre de la crise sanitaire, n’est-ce pas là, pourtant, ce que nous cherchons à faire de nos maisons au fil de nos rencontres ? En effet, au début de chaque célébration, redisant la prière du père Eyquem, celui ou celle qui reçoit ne demande-t-il pas que sa maison devienne « une maison où Jésus vienne, selon sa promesse, quand plusieurs se réunissent en son nom » ? Tous et toutes, équipiers du Rosaire, nous voudrions faire de notre maison la maison du Seigneur : notre maison est notre première « église ». Elle est le premier lieu où je peux rencontrer Jésus qui veut s’inviter chez moi. Elle me rappelle aussi qu’à l’image de la Vierge Marie, je suis la première « maison », la première église, la première demeure en qui Jésus demeure.
Les Equipes du Rosaire… connectées avant l’heure !
Si Jésus s’invite dans ma maison, ce n’est pas pour m’y laisser confiné, mais c’est pour m’y relier à lui et aux autres. En effet, une fois la rencontre et la célébration mensuelle achevées, je reste connecté à mes coéquipiers, notamment par la dizaine quotidienne. Même seul dans ma maison, je suis toujours mystérieusement relié : bien avant internet et l’invention des réseaux sociaux, les Equipes du Rosaire pratiquaient déjà la prière connectée ! Pendant le temps du confinement, nombreuses sont les équipes qui se sont donné des rendez-vous de prière pour célébrer en communion le feuillet mensuel ou pour méditer la dizaine quotidienne de manière synchronisée.
Nouvelle année, nouveau thème
« C’étaient nos souffrances qu’il portait » : tel est le nouveau thème qui orientera notre méditation et notre contemplation du mystère du Portement de croix tout au long de cette année. Pour vous y aider, vous recevez dans ce numéro, l’image détachable de ce nouveau thème d’année avec, au verso, la prière que le pape François a adressée à la Vierge Marie au début de la grande pandémie de coronavirus. Puissent cette image et cette prière vous aider à vous tourner avec toujours plus de confiance vers Jésus portant sa croix : en la portant, souvenons-nous que « c’étaient nos souffrances qu’il portait » et que si Jésus ne supprime pas nos croix, il nous aide, chaque jour, à les porter.
Fr. François-Dominique Forquin, dominicain,
aumônier national des Equipes du Rosaire