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LA VIDÉO POUR ALLER PLUS LOIN

Commencez par contempler la belle représentation du Mystère de la Résurrection ci-contre avant d’en lire le commentaire spirituel ci-dessous et pour aller plus loin en regardant la vidéo. Il est réalisé par l’équipe de Prions en Eglise avec qui nous commençons un partenariat autour de commentaires d’œuvres d’art représentant la Résurrection. Nous approfondirons ce Mystère tout au long de cette année.

 

Quand la théologie se dit en couleur

Cette magnifique fresque représentant l’Anastasis se trouve dans l’église Saint-Sauveur in Chora à Istanbul en Turquie. Elle s’inscrit dans l’un des plus beaux ensembles byzantins, mettant en scène une interprétation théologique de ce que la tradition chrétienne nomme « la descente de Jésus au Shéol ». Le Shéol est dans la tradition juive le lieu du séjour des morts. Il ne s’agit pas du néant, ni d’un lieu de tourments. Le Shéol, ce monde souterrain, n’est pas l’Enfer où sont enfermés les démons et les damnés, pour l’éternité. Le Shéol également dénommé les enfers sont, pour la tradition juive, un endroit situé en dessous de la terre, où règne le silence et où les défunts attendent leur délivrance, une vie nouvelle.

La vie rendue, donnée et promise

L’œuvre de la Résurrection du Seigneur dépasse les limites du temps et de l’espace. Elle concerne à la fois les générations passées, présentes et futures. Toute la Création, de son premier jour à son dernier, est englobée dans l’élan du relèvement d’entre les morts du Christ au matin de Pâques ! Dans la foi, la mort, désormais, n’existe plus ! Le Christ, en plongeant dans ce séjour des morts, le Shéol des anciens, manifeste ici sa rencontre avec ceux dont l’espoir tendait vers lui. Le Christ regarde aussi celui qui contemple cette scène, en face, pour communiquer sa détermination et faire comprendre qu’aucun de nos chers disparus ne manque à l’appel de son amour.

Jésus, entre terre et Ciel

Au centre de la voûte céleste, le Christ. Lumineux. Vigoureux. En bas, sous la terre, tout est noir, sombre, chaotique. Le royaume de la mort est tortueux, étouffant, dépourvu de ce qui fut la vie. Les deux personnages représentés les plus porches du Christ sont Adam et Ève. Ils symbolisent tous les humains qui habitent le séjour des morts dans des tombeaux et l’obscurité. Le Christ visite les parties sombres de ma vie.

Seigneur, libère-moi de ce qui m’enchaîne, de ce qui m’emprisonne et de ce qui m’empêche de vivre.

Par contraste, le Christ dans une mandorle lumineuse rayonne de lumière. Debout, il écrase les portes de la mort. On distingue sous ces portes les instruments meurtriers de la Passion, ces instruments de la mort sont jetés en vrac, sans utilité.

Le Christ est campé au sol, dans une grande stabilité : la force, l’assurance se dégagent de cette posture. Seul, le drapeau de son vêtement blanc exprime le mouvement, l’impulsion, l’élan. Le maître de vie illumine la terre de ses habits de victoire à la couleur de Dieu lui-même. La Résurrection se fonde dans la foi mais aussi dans la liberté. Un baptisé ne peut être que libre !

Seigneur, donne-moi de croire à la puissance de ta résurrection, que je vienne dès maintenant à ta lumière.

Le Christ agrippe par le poignet, et non par la main, Adam et Ève. Quel geste étonnant, ferme, dynamique ! C’est dans les poignets du Christ que les clous de la mort ont été enfoncés. Désormais, la grâce de l’unique Résurrection rejoint toute l’humanité. Symboliquement, le Ressuscité saisit ceux qui souffrent à l’endroit même où la mort fait son œuvre ! La mort est absolument vaincue !

Merci, Seigneur, de venir réveiller la vie dans le monde. Merci pour les moments où je me suis senti comme saisi par toi, et n’arrête pas l’œuvre de tes mains.

Pères Venceslas Deblock et Sébastien Antoni
Prions en Eglise