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En cette période d’été propice à des rencontres parfois inattendues, écoutons le Pape François nous parler de la mission. 

Ne pas mettre d’obstacle au désir de Jésus de sauver tout le monde.

Le Seigneur veut que nous annoncions de bonnes choses. L’Evangile doit être annoncé avec des mots aussi, puisque tel est le commandement du Seigneur. Annoncer l’Evangile à haute voix ne consiste pas à assiéger les autres à l’aide de discours apologétiques, à hurler rageusement à l’adresse des autres la vérité de la Révélation. Il n’est pas plus utile de lancer à la tête des autres des vérités et des formules doctrinales comme si elles étaient des pierres. Quand cela se produit, c’est le signe que les paroles chrétiennes elles-mêmes sont passées à travers un alambic et se sont transformées en idéologie. Un trait distinctif de la mission consiste à faciliter la foi et non à la contrôler. Faciliter, rendre facile, ne pas mettre d’obstacle au désir de Jésus d’embrasser tout le monde, de guérir tout le monde, de sauver tout le monde. Ne pas faire de sélections, ne pas établir de « douanes pastorales ». Ne pas faire partie de ceux qui se tiennent sur le pas de la porte pour contrôler si les autres possèdent les qualités nécessaires pour entrer. 

Tous missionnaires !

Aussi la mission n’est-elle pas la compétence de groupes particuliers. Personne ne peut revendiquer la compétence exclusive de maintenir en vie l’esprit missionnaire de l’Eglise, comme si l’Eglise était un corps mort à réanimer. Cela revient au Seigneur, c’est lui qui choisit de nombreuses voies, parfois pleines de fantaisie et de surprise, pour faire vivre au peuple de Dieu sa vocation missionnaire. Parfois, dans l’Eglise, j’entends parler de « laïcs engagés ». Cette formule ne me convainc pas. Si vous êtes un laïc baptisé, vous êtes déjà engagé. Le baptême suffit. Il n’est pas nécessaire d’imaginer un baptême double, un baptême spécial réservé à la catégorie des « laïcs engagés ». La condition ordinaire est pour tous le lieu où l’on peut vivre la vocation missionnaire de chaque baptisé. Le concile Vatican II rappelle les « conditions ordinaires de la vie familiale et sociale » où les fidèles laïcs peuvent « rendre visible » le Christ aux autres par le témoignage de leur vie « rayonnant de foi, d’espérance et de charité ». Cela signifie être en « état permanent » de mission. 

Il ne s’agit que de proposer le Christ

L’Eglise n’est pas une ONG. Elle peut être, par exemple, un hôpital de campagne où l’on accueille les gens tels qu’ils sont, où l’on soigne les blessures de tout le monde. Cela fait partie de sa mission. Tout dépend de l’amour qui anime le cœur de celui ou celle qui fait les choses. Il est toujours nécessaire de clarifier ce qui dissimule, voile ou déforme le visage du Christ, y compris dans la mission. Aujourd’hui aussi, il faut demeurer vigilant à l’égard de tout ce qui d’une façon ou d’une autre finit par présenter la mission comme une forme de colonisation idéologique, même masquée. Il ne s’agit en fait que de proposer le Christ. Dire qu’aujourd’hui, nous avons la possibilité de le suivre. La mission est un contact humain, elle est le témoignage d’hommes et de femmes qui disent à leurs compagnons de voyage : « Je connais Jésus, je voudrais te le faire connaître. »

Pape François, extraits de « Sans Jésus, nous ne pouvons rien faire.
Être missionnaire aujourd’hui dans le monde »

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