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LES CHANTS DU MOIS

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Commencez par contempler la belle représentation du Mystère de la Résurrection en page 3 avant d’en lire le commentaire spirituel ci-dessous réalisé par l’équipe de Prions en Eglise.

Comme un matin de printemps ensoleillé

La scène de cette résurrection se déroule sous le soleil d’un magnifique matin de printemps. Un matin de Pâques ou une matinée d’avril, saisi par Maurice Denis dans le jardin de sa maison du prieuré à St Germain-en-Laye, qu’on aperçoit au fond. Peintre symboliste, pour Maurice Denis, la résurrection de Jésus-Christ est d’abord visible dans la Nature. Elle est selon ses mots, de l’ordre de la révélation divine et un appel à la sanctification du monde tout entier. Au fait de l’avant-garde de son époque, l’artiste dispose ses couleurs, vives et fraîches, selon une technique pointilliste. Il dessine de dansantes arabesques avec les arbres et crée ainsi un paysage clair et joyeux, lumineux, paisible et inspirant de vie et d’avenir possible.

Devenir prophète et porteur de la parole de vie

Chrétien convaincu, membre du mouvement pictural Nabi, dérivé du mot de « prophète » en hébreu, Maurice Denis ne célèbre pas seulement la nature renaissante. Son Mystère de Pâques célèbre bien la Création, mais saisie dans la résurrection du Seigneur, Jésus le Christ éternellement présent dans le monde par-delà l’espace et le temps… Pour l’exprimer, l’artiste associe deux espaces temporels différents que seul le mystère pascal peut unir. Au premier plan, s’appuyant sur le chapitre 16 du récit de l’évangéliste saint Marc, une procession de trois femmes, portant le deuil comme on le faisait à l’époque de l’artiste. Elles voient surgir du tombeau un homme jeune leur annonçant la résurrection du Seigneur et se prosternent devant cette apparition pleine de vie et de douceur, comme un matin de printemps.

Une route à parcourir en Eglise

Plus loin, derrière le village, une procession vêtue de blanc traverse le jardin du Prieuré. Figures de premières-communiantes, symboles de l’âme ou figures de baptisés, tous s’avancent vers une main surgie de nulle part leur tendant une blanche hostie, motif issu d’un tympan roman. Les sacrements sont signes de la résurrection dans la vie de l’Eglise, et ils la communiquent, particulièrement dans le baptême et l’eucharistie. Ce sont les seuls points d’appui pour la foi des hommes et des femmes vivant de la résurrection au long des siècles ; et ce depuis le matin de Pâques, passant par le jardin de Denis jusqu’au jardin tout intérieur de celles et ceux qui accueillent la joie de la résurrection avec foi.

Marcher sans relâche et en confiance

Mais pour le découvrir, il faut marcher. Longtemps. Patiemment. Sans relâche. Il y a 2000 ans, un siècle, ou aujourd’hui, il faut toujours marcher et se nourrir de la présence de Jésus. Dans le deuil ou dans la joie, il faut marcher ensemble en communion, en Equipe du Rosaire, en Eglise. Il faut marcher, nourri par les sacrements, pour découvrir et recevoir la vie nouvelle du Christ ressuscité. C’est ce que Maurice Denis, que ses amis surnommaient « le nabi aux belles icônes », nous offre comme message de Pâques.

Pères Venceslas Deblock et Sébastien Antoni,

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