LES CHANTS DU MOIS
Cliquez sur chaque titre pour l’écouter
Il est possible que des publicités apparaissent quelques secondes. Rapidement, vous pourrez cliquer sur « Ignorer l’annonce » et arriver au chant
-
Gloire à toi dans les siècles (pas de lien)


Alors que ce mois-ci, dans notre célébration mensuelle, nous allons méditer la belle rencontre de Jésus avec Zachée, nos pas ne peuvent pas nous conduire ailleurs qu’à Notre-Dame de Rocamadour.
Le Roc d’Amadour
Quel que soit l’endroit d’où il s’en approche, Rocamadour s’offre au pèlerin comme une cité suspendue entre ciel et terre. Accrochée à la paroi d’un plateau calcaire où, dès les temps antiques, venaient s’y réfugier des ermites dans ses cavités troglodytes, Rocamadour doit sa célébrité à celui qui lui a donné son nom : saint Amadour. Rocamadour, en effet, avant de devenir le célèbre sanctuaire marial que nous connaissons, est d’abord le roc d’Amadour, du nom même de l’ermite qui était venu s’y réfugier et dont le corps fût retrouvé intact, dans la cavité de son rocher, bien des années après son décès. Un tel signe d’imputrescibilité n’était-il pas gage d’éternité et preuve, dès lors, qu’il fût mort en odeur de sainteté ? Une tradition ancienne identifie Amadour au Zachée de l’évangile qui serait venu finir ses jours en Quercy. Après tout, ce n’est pas si surprenant, puisque le nom “Amadour” vient du latin “amator” qui signifie “qui a de l’amour en lui” : n’est-ce pas justement ce qu’a vu Jésus en Zachée quand il l’a pris dans son regard miséricordieux et qu’il a entrevu que Zachée-Amadour “avait de l’amour en lui” ?
Rocamadour : plus qu’un sanctuaire, une véritable cité sainte entre ciel et terre !
Pour le pèlerin gravissant les 197 marches du grand escalier qui fait passer de la ville basse au parvis du sanctuaire, quelle n’est pas sa surprise alors, doublée d’émerveillement, que de découvrir que ce parvis s’ouvre non seulement sur une église, mais sur sept ! La plus grande d’entre elles, la basilique Saint-Sauveur est entourée, en effet, de six autres chapelles dont chacune dégage une atmosphère particulière : tel pèlerin se trouvera à son aise dans l’humble chapelle Saint Amadour où l’on retrouva autrefois le corps miraculeusement conservé de l’ermite des lieux, tandis qu’un autre se plaira davantage dans la chapelle Notre-Dame où trône la magnifique Vierge noire du XIIe siècle que tant de rois et de saints, dont saint Dominique lui-même, sont venus vénérer. Taillée en bois de noyer, cette Vierge noire n’est-elle pas tel le sycomore auquel Zachée s’était accroché pour voir passer Jésus ? Le pèlerin, en s’accrochant au bras de cette mère très sûre, est certain que Jésus, comme il l’a fait pour Zachée-Amadour le prendra dans son regard de tendresse et de miséricorde infinie. Sanctuaire aux sept chapelles, Rocamadour est ainsi plus qu’ailleurs, le lieu où tout pèlerin peut mesurer combien, en la cité céleste où Jésus l’attend, il est plusieurs demeures en la maison du Père. Passant de chapelle en chapelle, comme de demeure en demeure, le pèlerin se confiant à l’intercession de la Vierge de Rocamadour emprunte ainsi l’escalier le plus sûr qui le conduira à son ultime demeure : la cité sainte qui l’attend au ciel !
Fr. François-Dominique Forquin, dominicain,
aumônier national des Equipes du Rosaire