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En ce mois de novembre où, le 28 de ce mois, nous fêtons sainte Catherine Labouré, nos pas nous conduisent au 140, rue du Bac, à Paris, à la chapelle de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse.

 

Trois apparitions et une médaille :

Le 18 juillet 1830, la Vierge apparaît une première fois à sœur Catherine et lui dit : “Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.” Le 27 novembre de la même année, la Vierge lui apparaît de nouveau et sœur Catherine voit comme deux tableaux vivants dans lesquels Notre Dame se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent. Dans le premier tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe terrestre surmonté d’une croix qu’elle élève vers le ciel. Dans le second tableau, des mains ouvertes de la sainte Vierge sortent des rayons d’un éclat ravissant. Une voix explique : “Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent.” Certains rayons, cependant, restent sombres: ce sont les grâces que personne ne demande. Puis un ovale se forme autour de l’apparition et cette invocation s’inscrit en demi-cercle et lettres d’or : “Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.” Une voix se fait entendre : Faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces.” En décembre 1830, la Vierge se présente une troisième fois et confirme sa mission à sœur Catherine.

Une “médaille miraculeuse” : vraiment ?

Une femme, à qui on avait dit : “Porte cette médaille et ne t’en fais pas, tout ira bien !”, s’interrogeait à juste titre : “Où est l’acte de foi et où est la superstition ?” Pour tenter de lui répondre souvenons-nous d’abord de ce grand principe, valable pour toute dévotion rendue à une représentation, à savoir que “L’honneur rendu à une image remonte à l’original.” Il ne s’agit donc pas de supprimer les représentations du Seigneur ou de la Vierge, mais de les purifier. Le port de la croix, d’une médaille ou d’un scapulaire est un rappel de la présence du Seigneur. C’est aussi le signe qu’on se met sous sa protection. C’est évidemment dans cette perspective qu’il faut comprendre les promesses de la Vierge lors de ses apparitions à la rue du Bac. Elle n’a jamais parlé d’une médaille “miraculeuse”, ce sont les chrétiens qui l’ont nommée ainsi, en constatant d’innombrables merveilles liées à cette médaille, notamment pendant l’épidémie de choléra qui sévit à Paris en février 1832. Ce n’est pas la médaille qui fait des miracles. C’est le port de la médaille, dans un esprit de foi confiante et fidèle, qui nous permet d’être davantage réceptifs à la grâce, et qui permet donc au Seigneur d’agir davantage. On dira peut-être qu’une autre médaille ferait aussi bien l’affaire. Ce n’est pas si sûr. Suivre une indication céleste est un signe de docilité, qui ne peut pas être sans conséquences.

Fr. François-Dominique Forquin, dominicain,
Aumônier national des Equipes du Rosaire